Jean Streff est écrivain et cinéaste. Il connaît bien les problèmes de censure puisque son premier livre, devenu culte, « Le Masochisme au cinéma », publié en 1978 eut droit à sa sortie aux trois interdictions : mineurs, affichage, publicité. Il fallut attendre 1981 pour voir celles-ci sauter.
En 2005, son livre « Traité du fétichisme à l'usage des jeunes générations » reçoit le prix Sade.
« Définit par le journaliste François Angelier comme "un des grands désirants des XXe et XXIe siècle français", son regard se porte plus sur une globalité du fétichisme et du sadomasochisme que sur leurs manifestations sporadiques. Ainsi Jean Streff craint que le masochisme, à force de se montrer, de se commercialiser et donc de se banaliser, ne perde sa substantifique moelle, à savoir sa subversion profonde. Car si le SM est un jeu avec le pouvoir, c'est surtout une mise en cause de celui-ci, puisque les rôles et les scénarios sont définis par le plus faible, ou du moins celui ou celle qui veut s'en donner les apparences. Définir, cadrer et manipuler son bourreau lui semble être quand même un grand pas dans l'histoire de l'humanité. Michel Foucault, qui ne s'est jamais caché de ses goûts, de préciser: "On peut dire que le SM est l'érotisation du pouvoir, l'érotisation de rapports stratégiques." C'est ce domaine qui intéresse Jean Streff. »
(propos issus d'une interview de Jean Streff par Maîtresse Cindy.)
Pour en savoir davantage
Résidence organisée par le Crefad-Lyon
(Centre de Recherche, d’Etude, de Formation à l’Animation et au Développement de Lyon)
2, rue Camille Jordan 69001 LYON
crefadlyon@voila.fr
En 2005, son livre « Traité du fétichisme à l'usage des jeunes générations » reçoit le prix Sade.
« Définit par le journaliste François Angelier comme "un des grands désirants des XXe et XXIe siècle français", son regard se porte plus sur une globalité du fétichisme et du sadomasochisme que sur leurs manifestations sporadiques. Ainsi Jean Streff craint que le masochisme, à force de se montrer, de se commercialiser et donc de se banaliser, ne perde sa substantifique moelle, à savoir sa subversion profonde. Car si le SM est un jeu avec le pouvoir, c'est surtout une mise en cause de celui-ci, puisque les rôles et les scénarios sont définis par le plus faible, ou du moins celui ou celle qui veut s'en donner les apparences. Définir, cadrer et manipuler son bourreau lui semble être quand même un grand pas dans l'histoire de l'humanité. Michel Foucault, qui ne s'est jamais caché de ses goûts, de préciser: "On peut dire que le SM est l'érotisation du pouvoir, l'érotisation de rapports stratégiques." C'est ce domaine qui intéresse Jean Streff. »
(propos issus d'une interview de Jean Streff par Maîtresse Cindy.)
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